***** :"Confidences à Allah" : une TRES jeune actrice sert un texte magnifique avec la fougue, l'engagement, l'enthousiasme de ses 22 ans. Elle est seule en scène, elle nous embarque dans son histoire, je l'ai suivie dans son voyage, tellement la force d'évocation du texte ET de l'actrice étaient puissantes. Et l'histoire vibrante. Super moment.

**** : "Vous plaisantez M. Tanner", les déboires et tribulations d'un homme qui se lance dans des travaux de rénovation, sa confrontation au monde des artisans, servie par la langue truculente et percutante de JP Dubois ("Kennedy et moi", livre que j'avais bcp aimé, avec des moments de fou-rires rassérénants), avec une mise en scène astucieuse et au service de la pièce

*** : "Les âmes nocturnes" : 2 jeunes acteurs, des moments de poésie, des trouvailles géniales : ils démarrent, en mateau, "arrimés" à un portant par le cintre qui est enfilé dans le manteau, ils sont comme "suspendus", ou bien, pendant toute une longue scène, l'homme joue sur un piano qui est disposé verticalement au fond de la scène, de sorte qu'on a l'impression de le voir "du dessus", c'est génial !

**** : "Pièces détachées, OU-LI-PO", des textes de Queneau, Pérec, ... servis par 3 acteurs EXCELLENTS, des grands moments de jubilation intellectuelle

*** : "Le cirque des Mirages", un chanteur de la trempe de Brel (et ce n'est pas rien dans ma bouche comme compliment !) quant à l'investissement sur scène, à la qualité du jeu d'acteur et à l'excellence des textes, appuyé par un magnifique pianiste

*** : "Ubu roi", avec un seul acteur, qui met ses tripes sur le plateau, qui incarne les excès, et une scène de "dévoration" d'une tomate d'anthologie.


**** : Un percussionniste, brésilien, qui joue dans le jardin à l'arrière du palais des papes, des "steels drums", demi-sphères métalliques dans lesquelles sont martelées des zones circulaires qui définissent 35 notes en tout. Avec 2 baguettes dans chaque main, il joue du Bach ou du Llorca comme un pro ! Un vrai moment de magie.